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IRRESPECT
Dim 14 Juil - 22:49
Perets Eberhart
Perets Eberhart
77
10/07/2019
Seigneur du sel

SECOND JOUR, MATIN.

Frustration transpire de tout son être. Il a la rage, Perets. Il en veut au monde entier, il s'en veut à lui-même. L’orgueil maintient qu'ils ne devraient pas être là, qu’ils valent mieux que ça. C’est agaçant, ce sentiment d’impuissance. C’est agaçant de ne pas savoir où ils sont. De ne pas savoir comment ils sont arrivés là. Alors on ne parvient qu’à se morfondre, on cherche vainement à se souvenir, à retrouver le moindre élément qui pourrait aider, qui pourrait permettre d’échafauder un plan parfait pour s’échapper.

Besoin de s’isoler s’est fait ressentir, plage de galets comme premier choix, accueille la boule de nerfs qui tente de combler l’océan avec la roche présente à ses pieds. Comme si ça allait changer quelque chose, comme si son clone allait apparaître à ses côtés avec une idée, n’importe quoi qui puisse être utile.

Poigne se resserre sur le galet, bien vite relâché, projeté au loin toujours avec le même acharnement dans l'océan geôlier. On parvient pas à se détendre, ça le prend aux tripes. Et Perets fait pas gaffe à ce qui l’entoure. On s’en fiche que quelqu’un surprenne, on s’en fiche de ne pas paraître digne, apparence ne représente plus une priorité ; de toute façon, il ne parviendrait pas à se contenir si l’agacement montait d’un niveau supplémentaire.
Re: IRRESPECT
Dim 14 Juil - 23:11
Andy Abberline
Andy Abberline
121
11/07/2019
Tête brûlée
Elle est crevée. Elle ressemble à un zombie. Andy, elle a pas beaucoup dormi. La première nuit à été longue malgré le moment dans la cuisine qui lui a apporté une bonne dose de chaleur, réchauffant les mailles de ses vêtements mais aussi sa peau. Et puis, y’avait eu la rencontre du p’tit nazi et de Freddie Mercury, deux personnes bizarres mais c’était quand même mieux que le moment où elle est rentrée dans son baraquement. Ca chialait de tous les côtés putain. Et puis Andy n’avait pas assez confiance pour s’endormir dans un dortoir qui grouillait de criminels en tout genre. Et puis l’air de rien, son voisin, même si elle avait rit à sa remarque, elle se sentait mal de le savoir si proche à p’tete se palucher à la regarder dormir.

Et puis, enfin, les premiers éclaircies du ciel étaient discernable à travers les vitres sales du bunker. Elle avait peu dormi. Elle avait les cheveux en bataille, des cernes sans doutes. Elle avait faim, elle était crevée mais elle pouvait pas rester coucher là. A chaque fois qu’elle s’endormait, Andy se réveillait en sursauts. Elle baille. Tire la gueule. La bonne humeur de la veille s’était envolée. C’est clair, c’était pas une colonie d’vacances. Elle se lève. Andy avait dormi avec son sac à dos bloqué contre sa poitrine. Question de sécurité. Elle vérifie si sa baguette est toujours à l’intérieur de sa veste et sors en silence de l’embarquement du sud.

Sur la plage de galets, elle est un peu plus sereine. Accroupi et seule, elle assemble les petits galets sur les plus grands pour faire une tour comme dans les livres feng shui de sa mère. Elle devait surement se demander où elle était encore passée sa fille, elle avait l’habitude de disparaître des semaines. Elle se rendrait pas compte qu’elle avait carrément changé de ville. Andy pensait à rien. Elle était bien. La mauvaise humeur était moins pénible et moins lourde sur ses épaules et le soleil illuminait petit à petit la plage. Peut-être qu’elle viendrait ici tous les matins, c’est sympa ici.

Enfin, peut-être pas. Le petit nazi semble avoir monté d’un niveau pendant la nuit, et Hitler lance un galet avec puissance dans la mer. Waw. Il s’est rendu compte que c’était pas du gaz dans les douches mais de l’eau ou quoi ? C’était quoi le soucis ? Il l’avait même pas remarqué. Elle hausse les épaules, autant le laisser dans son aigritude, entre un dictateur véner et ses ptits cailloux, elle préférait la compagnie des pierres. Sauf qu’il l’avait troublée avec sa venue soudaine et en posant un galet, sa tour s’écroule dans un fracas.

Putain, fais chier sa mère la pute.” Sa langue claque sur son palais, agacée. Elle recommence. Le large en dessous, puis un moins large …
Re: IRRESPECT
Dim 14 Juil - 23:52
Perets Eberhart
Perets Eberhart
77
10/07/2019
Seigneur du sel
On se penche, recommence, continue de vouloir combler la mer. Rien d’autre à faire, personne d’autre sur qui s’acharner, pas de barbecue pour se détendre, pas de bain de soleil possible sur cette île foireuse. Perets prend le temps de souffler, d’essayer de se calmer d’une autre manière qu’en noyant les galets alors que cette méthode ne semble pas vraiment efficace. Oh, il chopperait l’enfoiré qui les a envoyé ici. Peu importe ce qu’était cet ‘ici’, peu importe les personnes qui se dresseraient pour l’en empêcher. Vengeance sera si délicieuse, on ne manquera pas de la savourer, en famille de préférence. Forcément que ça se fera en famille. Y a rien que ne se fait pas en famille chez les Eberhart. Enfin presque rien. On garde un brin d’intimité et on partage la gloire, c’est suffisant. Peut-être même que le seul soulagement que le germain parvient à ressortir de tout ça, c’est la présence de son reflet.

Pensées sont interrompues, troublées par un indésirable. Une indésirable. Ça ne change rien. Perets, ça l’emmerde dans tous les cas. Vivacité quand il se retourne, regard se verrouille, détaille en silence alors que les iris brûlent déjà. Lèvres sont pincées, agacement nullement dissimulé. Azur ne quitte plus la chevelure de jais, réflexion est enclenchée, lunettes un peu mieux replacées sur le nez. Au pire, ça le divertira.

Lourdement, il approche, se laisse tomber devant l’inconnue. Calé en tailleur, il continue de la fixer jusqu’à ce qu’un galet soit attrapé, puis posé sur le début de tour. « Wo bist du ? Was machst du hier ? » Hostilité et méfiance à peine dissimulées, Perets ne s’efforce en aucun cas de paraître amical. Il a pas le temps pour ça. Langue de Goethe comme un réflexe, jamais on ne prend vraiment garde de s'adapter. Et puis ce n'est pas sa faute ; on se pensait seul, on avait fait de cet plage un royaume de silence et de calme, seulement pour finir surpris par l’une de ceux qu'on évite. Seconde pierre est ajoutée à l’édifice, l’air de rien, comme un moyen d’occuper ses mains.
Re: IRRESPECT
Lun 15 Juil - 0:29
Andy Abberline
Andy Abberline
121
11/07/2019
Tête brûlée
Il a pas l’air du tout content. Andy, ne s’en occupe pas vraiment, reporte l’attention sur les pierres qui s'amoncellent. Elle trouve ça joli, c’est apaisant de faire de l’art dans ce chaos. C’est un peu comme si un pompier se faisait griller des saucisses pendant un incendie, c’est paradoxal. L’autre il lance les pierres. Si ça se trouve, elle en aurait eu besoin pour faire son remake de Pise. Remake catastrophe vu qu’elle s'effondre. Elle jure la brune à boucles. Bah ouais, que dire d’autre ? Elle n’avait pas le bagout anglais d’hier soir et hors de question de s’exprimer en lâchant : oh Diantre. Nan. Jurer sur les mères c’était beaucoup plus gratifiant.

Evidemment, l’autre il arrive comme un veau, s'écroule à côté d’elle. Elle lui jette pas un regard, ils se sont vus toute la nuit déjà. Elle hausse les épaules, repose un cailloux. Il est habillé différemment, ça la fait sourire. C’est pas un sourire moqueur, il est doux ce sourire. C’est grâce au pouvoir des pierres ça. Il sent ses yeux qui la transpercent, du coin de l’oeil elle le voit la fixer. Qu’est-ce qu’il lui arrive ? Finalement il décroche son regard et pose un caillou sur sa tour. Accroupie face à lui, Andy lève les yeux vers lui, puis hausse les épaules. Ouais, il pouvait faire une tour ensemble s’il voulait. Elle s’en fichait tant qu’il lui faisait pas la conversation. De toute façons, ils savent pas communiquer. Elle glisse une mèche derrière son oreille quand elle pose à son tour un galet plat. Elle a l’impression de jouer à ce jeu Moldu avec laquelle elle jouait quand elle était petite. Un janga ? Ouais, un truc comme ça, sauf que le principe était inverse. Andy regarde le sol à la recherche du cailloux parfait quand l’autre se met à briser le silence avec son ton haché. Réponse ne se fait pas attendre: “Ouais, moi aussi j’kiffe Ramstein.” Elle aurait pu dire, qu’elle pigeait kedal, elle l’aurait dit sur le même ton. Faut croire que la mémoire des Allemands est aussi inexistante que leur capacité à dire les mots avec gentillesse. Le type, il pourrait lui dire je t’aime, elle entendrait : t’es qu’une merde. Galet trouvé elle le pose sur celui qu’il venait de poser. Elle est imperturbable, Andy. Si l’autre est de mauvaise, elle s’en carre le fion tant qu’il l’emmerdait pas. D’ailleurs, il pose un second galet. De nouveau, y’a ce petit sourire qui se glisse sur son visage. Nouveau gravât plat en main, elle joue avec, le fait glisser sur ses phalanges, avant de le tenir fermement, se décide enfin à lui accorder plus qu’un bref regard, regarde avec détail ses pupille et ses traits. Il a l’air vraiment plus nerveux qu’hier. C’est pas son problème en soi & elle préfère pas être mélée à ça. Alors pour passer le temps, elle se met à chanter un hymne. Peut-être le leur finalement, celui d’alliés ou celui de rencontres passagères. Elle s’en fiche. La voix cassée et chantante couvre l’agressive, c’est doux. Ouais, elle sait chanter, un peu “Because maybe, you're gonna be the one that saves me And after all, you're my wonderwall” Elle pose enfin sa pierre sur leur tour.
Re: IRRESPECT
Lun 15 Juil - 19:02
Perets Eberhart
Perets Eberhart
77
10/07/2019
Seigneur du sel
Des galets. Il est en train de jouer avec des putains de galets. Entre le lancer et la construction de tour, l'allemand a presque fait le tour de toutes les gamineries possibles sur cette plage. Sûrement qu'il y en a d'autres mais on se limitera à ça pour aujourd'hui. Une question de dignité et de fierté. Verres sont réajustés, on en profite pour resserrer la cravate et remettre ses manchettes comme il faut. C'est important, l'apparence. Nouveau galet est attrapé, geste s'oppose aux manières.

Sourcils se froncent, il secoue la tête. Le degré de stupidité de ces nouveaux colocataires n'a pas été calculé mais celui-ci promet d'être élevé. « Ce n'était pas... Rammstein. » Pointe de dégoût dans la voix quand on se veut distingué. Anglais ne claque pas aussi sévère. Accent germain est tranchant pourtant, trop prononcé, presque désagréable à l'oreille. On fait l'effort de parler la langue pour sauver l'image, rattraper le cliché. Mais on se contentera seulement de ça. Pierre s'apprête à rejoindre la pile, mouvement bien vite interrompu quand la brune se met à chanter.

« Flittchen. » Mot soufflé, agacement qui s'entend, yeux qui roulent, aigreur qui envahit de nouveau Perets. Divertissement n'est pas à la hauteur de ses attentes. Galet demeuré au creux de sa paume ne sert qu'à faire effondrer la stupide tour. C'est pas comme ça qu'ils sortiront. Autant continuer à balancer des cailloux dans la mer jusqu'à s'en lasser. Au moins n'aura-t-il pas à supporter l'autre gamine. Long soupir est échappé alors qu'il se redresse lentement, époussette son costume avant de le remettre en place. Esthétique prime. Éclat hautain dans les prunelles, on observe la gosse de haut, on se demande ce qu'elle a bien pu faire pour atterrir ici avant de se souvenir que ça n'intéresse pas. « Tu defrais te conzentrer zur d'autres choses. » Galets sont éparpillés du bout du pied, réduisant à néant les ruines d'une quelconque tour.
Re: IRRESPECT
Lun 15 Juil - 19:35
Andy Abberline
Andy Abberline
121
11/07/2019
Tête brûlée
Les cailloux grimpent et ne s'effondrent pas. Elle est concentrée, son esprit se vide et dans un silence propre à eux, ils se respectent. Andy n’envisage pas la possibilité qu’il ne s’agisse pas de l’homme qu’elle a rencontré hier soir, elle n’imagine pas la probabilité qu’il ait un jumeau. Elle sourit, semble retrouver un point de repère issu d’une nuit où chacun d’eux à trouvé refuge dans la cuisine. Elle parle de Ramstein, elle lâche ça comme ça car d’toute façons, le germain ne parle pas anglais. Sauf qu’il réponds dans sa langue à elle, elle lève la tête, hausse un sourcil surpris : “Ah, tu parles anglais maint’nant ?” Elle secoue la tête repose le caillou sur la pile et commence à chantonner.
L’hymne de paix déclenche la guerre. Il souffle, rumine, elle s’arrête, le regarde. Qu’est-ce qu’il lui prend ? C’est clair qu’il n’a pas montré qu’il était l’homme le plus amusant et le plus détendu du monde mais là, il en fait un peu trop non ? Il en fait même tomber leur tour de Babel. Exprès. S’exprime en anglais, lui dit ce qu’elle doit faire avant de donner un coup de pieds rageur dans le reste de la tour.
Sauf qu’on lui dit pas ce qu’elle doit faire à Andy, et encore moins avec un comportement pareil & surtout décevant.

Ca y est ? Il est content le p’tit Hitler des bac à sables ? Il a évacué la pression ?

Elle le toise de bas en haut quand il renverse sa tour de son pied.  Le voilà qui était bilingue à présent ? Dire que hier soir il n’avait fait aucun effort et pourtant, du moins elle le croyait, il semblait avoir passé une bonne soirée en leur compagnie. P’tain, elle le savait en plus, c’était pas des gens fréquentables les gens d’ici et pourtant, elle avait caressé la douce idée qu’un lien particulier peut-être était né entre le vieux, le germain et elle. Andy s’en branlait qu’il ait explosé sa tour de cailloux, c’est le geste, il est ridicule. Il joue les caïds alors qu’ils sont que deux sur la plage ? Elle se relève, lui montre son majeur et crâche en imitant des guillemets avec ses doigts :

Va t’faire foutre, “Edgar”.”

Ils devaient être alliés, et elle avait lu dans son dernier regard d’hier soir quand elle lui avait souhaité bonne nuit un peu de sympathie. Elle a même plus envie de savoir son vrai prénom, elle s’en branle. Andy s'intéresserait à quelqu’un d’autre, quelqu’un de moins puéril. Elle donne un coup elle aussi dans les cailloux, ça y est, il a réussi à la mettre de mauvaise humeur alors qu’elle avait trouvé un semblant de paix. Elle enchaîne.

T’es plus le bienvenu dans la cuisine” Décide-t-elle avant de ramasser son sac et de le poser sur son dos. Ses saphirs sont glacés, ses sourcils froncés. Sa mère aurait mieux fait de se couper les veines que d’engendrer un fils aussi taciturne que lui. Tel Narcisse, il n’avait que la beauté d'intéressante, il n’était qu’une coquille vide. “Auf wiedersehen !” lâche-t-elle en levant le menton et en faisant la révérence sans le lâcher des yeux. Maudit Bretzel.
Re: IRRESPECT
Mer 17 Juil - 14:37
Perets Eberhart
Perets Eberhart
77
10/07/2019
Seigneur du sel


Haussement d'épaules, sourcils qui se lèvent. Évidemment qu'on parle anglais. C'est utile aux affaires, ça paraît logique. Confusion entre les jumeaux ferait presque sourire le germain alors qu'il ne sait pas vraiment ce que le reflet a bien pu faire en compagnie de la brunette. Pas grand chose à première vue si l'autre en est encore à penser que la langue commune n'est pas maîtrisée. On laisse l'étrangère divaguer, on la laisse croire, indifférence sur la face, destruction du lien créé entre elle et son frère presque involontaire. On ne pense qu'à le protéger de cette toxicité après tout. Ils n'ont besoin de personne d'autre. Cuisine n'a jamais été visitée et ne deviendra sûrement pas un lieu fréquenté par le criminel. Irrespect irrite, fait bouillir cette violence à peine contenue, intensifiée par la frustration. Enfermement n'apporte rien de bon. Et Perets il peut pas laisser passer. Il refuse. Allemand revient vite au bout de sa langue, claque contre le palais. « Das denke ich nicht, Kleine. » Aucune douceur dans le geste, on saisit brutalement le minois de la gosse, refuse qu'on résiste, qu'on daigne vouloir se détourner. Prise se resserre, doigts s'enfoncent dans sa peau, force sur la mâchoire pour lui faire redresser le buste, croiser les regards.

Corps rapprochés, éclat dangereux brille dans les prunelles azurées, Perets ne cautionne pas qu'on lui parle ainsi, insolence ne plaît pas au prince. Habitude du respect porté par ses pairs envers le duo demeure ancrée. Prison ou non, nom doit rester gravé dans les mémoires, quitte à inspirer la crainte, pourvu que l'on s'incline. Diplomatie inutile si elle ne mène pas à combler les moindres désirs des Eberhart. On serre les dents, prend le temps de détailler les traits de la plus jeune, pression de fait plus forte. « Je pense que tu n'as pas fraiment compris comment ça fonctionne, Schatz. » Main libre passe sur la peau de la jeune femme, boucle brune est recalée derrière son oreille avec une douceur étonnante. Mais le ton reste sec, chef toujours maintenu avec dureté. On ne laisse pas la place au doute. C'est lui qui décide et il n'en démordra pas. « Ne t'afise plus chamais de me manquer de respekt, verstanden ? » Rictus prédateur orne à présent ses lèvres, divertissement finalement trouvé, plus appréciable que prévu. Sadisme n'est pourtant pas un trait qu'on aurait attribué au tyran. « Tu defrais me remercier, je t'ai fait gagner du temps. Mais maintenant, je feux que tu t'excuses. » Accent n'est plus tant prononcé, bien plus léger alors que les mots sont murmurés, ordre intimé tandis qu'on refuse de lâcher prise tant que l'acte n'aura pas été réparé.



Re: IRRESPECT
Jeu 18 Juil - 20:05
Andy Abberline
Andy Abberline
121
11/07/2019
Tête brûlée
David, il avait été sympa. Leonidas avait été sympa. L’autre bouffeur de choucroute aussi et pourtant c’est comme ça qu’il l’a traitait à présent ? Qu’il aille bien se faire foutre, Andy n’avait pas le temps pour ces gamineries. La brune se relève en attrapant son sac sur son dos, baguette toujours coincée dans la poche intérieure de sa veste. Il croyait quand même pas qu’elle allait rester pour lui tenir compagnie après ce comportement ridicule ? Sauf qu’elle n’a pas le choix puisqu’il l’attrape, pince ses joues et le force à le regarder.
Oh ? Nouveau jeu.
Elle sourcille pas. Elle le regarde, fixe ses rétines azurées. Ses bras son le long de son corps, son visage est imperturbable mais son coeur tambourine à pleine vitesse dans sa poitrine. Règle numéro 1 : ne jamais montrer sa peur. Mantra fixé depuis son plus jeune âge qui lui a été si souvent utile dans son travail. Elle ne savait pas à qui il avait à faire ? Elle n’ont plus. Elle pouvait tomber, elle se relevait toujours, sourire en coin satisfaisant. D’ailleurs, si elle n’avait pas la bouche déformée par ses doigts, on pourrait le voir ce satané sourire, mes ses yeux méfiants de malice parlent à la place de ses lèvres. Ses yeux à lui détaillent son visage, elle le laisse faire. Sa baguette est accessible mais elle ne fait rien. Andy sait qu’il vaut mieux ne pas tenter d’agresser physiquement quelqu’un dont elle ne connaît pas les capacités magique. Un coup de poing, elle pourrait l’encaisser mais un sortilège impardonnable, c’était moins sur.

Vachi exchpliche moi, chécoute” Elle marmonne comme elle peut, mais l’autre la tient tellement en joue (trololol) qu’elle n’arrive pas à articuler correctement. Si il ne comprends pas ce qu’elle raconte, c’est clairement sa faute. La voix d’Andy semble aux antipode de ce qu’une gamine de son âge aurait comme débit ou comme rythme. Rien dans sa voix ne montre un seuil de panique, y’a juste son coeur qui bat la chamade. Il joue avec ses cheveux à présent, ramène une boucle derrière son oreille. Typique des abrutis qui semblent avoir un soucis avec leur égo. Complexe de supériorité évident, il ne semble pourtant pas assez malin pour comprendre qu’un frêle gabarit peut avoir plus d’un tour dans son sac. Il semble qu’il détend un peu sa prise, le sourire se fait entrevoir. Les yeux bleus océan d’Andy sont toujours verrouillés sur les siens et sa beauté froide. “Tu sais… si tu veux obtenir un peu de respect, il faudrait déjà que tu en fasse de même.” Il enchaîne, il veut qu’elle s’excuse “Si tu t’excuse, je m’excuse.” Andy à l’impression de marchander sa liberté tout à coup, coeur s’emballe un peu plus mais elle préfère crever que d’aller contre ses principes. Jamais, elle ne sera la soumise d’un homme et encore moins celle d’une brute sans cervelle. Le murmure est partagé, leurs voix se défient, les regards se jaugent et il doit clairement la prendre pour une imbécile sauf que c’est lui le crétin. Il lui donne des armes sans qu’il ne s’en rende compte. Elle peut sentir son souffle sur son visage, elle ne recule pas, son corps semble flotter dans le vide. Elle lâche un soupir las avant de lever doucement la main pour caresser sa joue du bout des doigts, arrogance brûle dans son regard quand elle laisse retomber son bras pour répliquer : “Il n’y a que les enfants gâtés qui cassent leurs jouets, herr”. Voix est sèche mais l'insolence règne.
Re: IRRESPECT
Mer 31 Juil - 21:56
Perets Eberhart
Perets Eberhart
77
10/07/2019
Seigneur du sel

Il a enfin trouvé sa source d’amusement. Sûrement que ça ne durera pas, sûrement qu’il se lassera bien vite. Mais en attendant, l’allemand a de quoi se changer les idées, de quoi oublier dans quelle merde ils se trouvent tous. Juste le temps de réorganiser ses pensées, le temps de trouver un plan brillant pour dégager de là au plus vite. Peut-être qu’il l’aime bien finalement. Pour combien de temps, on ne sait pas encore. On verra plus tard. Elle est cute, à vouloir lui tenir tête, à jouer la dure. « Tu ne defrais pas être là, n’est-ze pas ? » Curiosité à peine dissimulée. Elle a pas l’air si dangereuse que ça, la môme. Milieu carcéral ne lui est probablement pas familier. À lui non plus d’ailleurs. Ils n’étaient pas restés là bas si longtemps que ça. Germain en vient à se demander ce qui lui a valu d’atterrir sur cette île. Probablement rien de véritablement grave.

Paupières clignent, incompréhension dans la glace, on relève un peu le minois de la demoiselle, penche la tête de côté quand la réponse ne lui vient pas. Il n’a rien à se faire pardonner. Ça manque de clarté, c’est flou, encore plus flou que sa vision sans ses verres. Il a l’air d’un abruti, à la fixer comme ça, à détailler encore et encore ses traits quand l’explication ne lui vient pas. Contact arrache rictus, sort le seigneur autoproclamé de ses rêveries. Ombre d'un sourire, léger mouvement de la commissure, visage semble s'adoucir. On prendrait presque l'enfant en pitié. Si seulement elle savait. Insolence n'affecte pas, ou peut-être pas assez. Et il jubile presque, Perets. C'est comme s'il n'avait attendu que ça. Comme un feu vert pour se lâcher, une bonne raison d'abîmer son nouveau jouet. Elle lui avait quasiment demandé, n’est-ce pas ?

« Oh, Fraulein. Z’est exaktement ze que je suis. » Petit haussement d’épaules, ça ne l’affecte pas plus que ça. Pression relâchée sur les joues de la gosse, poing est resserré. Et le coup part, force à demi-contenue, heurte sa peau délicate. Aucune hésitation dans le geste, il n’y a aucune raison d’en avoir après tout. Pas en arrière esquissé, costume lissé, boutons de manchette réajustés. Peu importe la situation, c’est l’apparence qui compte avant tout. On regarde l’autre de haut, hautain au possible. On s’en fiche même qu’elle décide de s’en aller. Quoi que. Peut-être que quelques coups supplémentaires pourraient aider à apaiser un peu plus. Petit sourire désolé pointe sur la face, arrogance ne disparaît pas pour autant. « Je m’excuse, Kleine. Même si tu l’as foulu. » Parce qu’il a une raison de le faire à présent. C’est justifié. Et il continue de la fixer, dans l’attente des excuses qu’elle lui devait. Parce qu’il y tient malgré tout, c’est important. Probable qu’il devrait ensuite avoir une discussion à propos de la jeune femme avec son reflet mais ce n’est pas vraiment la priorité. « Je feux mes excuses maintenant, je te prie. » Politesse inutile après l’usage de la violence, on tâche pourtant de garder bonne image, on reste bon prince, clémence feintée, seulement optionnelle.
Re: IRRESPECT
Dim 11 Aoû - 14:30
Andy Abberline
Andy Abberline
121
11/07/2019
Tête brûlée
La gamine à peur. Son coeur bat la chamade et elle peut sentir son sang bouillir de rage dans ses veines. Elle déteste ce sentiment, elle contrôle chacun de ses membres pour ne pas trembler, pour ne pas dévier son regard de ses stalactites perçantes. La peur. Il est bien plus grand, bien plus fort mais l’âme d’un individu aussi noire soit-elle ne se mesure pas à sa taille et encore moins par la force. Elle le sait très bien. Andy serre les dents, contrôle sa respiration comme elle peut mais elle sent que son souffle devient de plus en plus lourd. L’Allemand à bien caché son jeu, elle aurait dû se méfier un peu plus. Elle ignore toujours qu’il s’agit en réalité de deux personnes différentes. Elle avait cru voir un peu de bonté dans ses yeux hier soir dans la cuisine, elle avait eu la prétention de croire qu’un lien s’était créé mais il était en réalité si fragile qu’il s’était brisé comme un casse une bouteille de vin sur la tête d’un ivrogne. Elle en ressentait les éclats et les coupures, elle s’en voulait d’avoir imaginé ça, elle s’en voulait d’avoir baissé sa méfiance si rapidement. C’était pas comme si elle ignorait qui pouvait se trouver en ces murs de végétations et d’eau. Elle savait et elle avait été trop naïve. Quelle débile.

Mais l’autre bouffeur de bretzel ne savait pas à qui il avait à faire, c’était évident. Un sourire mesquin s’étire sur les lèvres de la brune. Elle avait autant sa place sur cette île que lui mais il semblait oublier que l’habit ne faisait pas le moine, trop obnubilé par un égo surdimensionné nourri par la satisfaction de créer de la peur chez autrui. Typique. Hitler aussi avait usé de la peur pour maintenir son règne avant de se tirer une balle dans la tête dans son bunker. Comme tous les dictateurs. Mais le peuple est plus fort qu’une seule personne. Et il pourrait tout tenter pour être à sa tête, il pouvait encore rêver pour qu’elle fasse partie de ceux qui ploient. Et si il fallait qu’elle lui trouve un bunker, elle n’hésiterait pas. Mais pas maintenant, c’est trop tôt. Et bien qu’Andy était rongée par la peur, celle-ci nourrissait son arrogance & son insolence.

Ma présence ici, ne te regarde pas.

Réplique inutile. Ne rien répondre aurait été sans doute moins humiliant mais elle n’était pas capable de formuler une autre réplique que celle-là pour le moment. Son objectif était juste de ne pas lui donner d’informations, lui montrer la tête brûlée (et inconsciente) qu’elle était. Et puis, le coup part. Le son du choc entre son poing et ses lèvres résonne comme un bourdonnement dans ses oreilles. Un son qui fait froid dans le dos. Le son de la violence gratuite. Un bruit qu’elle redoutait sur cette île. Elle savait qu’ils n’étaient pas tous des enfants de choeur. Elle en avait à présent la preuve et cette vérité sembla la noyer autant que le sang qui coulait dans sa gorge. Sous le coup, elle titube et tombe en arrière sur les galets. Tempe droite rencontre les galets lisses. Elle reste au sol un temps qui lui semble interminable. Elle allait se relever mais elle prendrait son temps. Le temps de ravaler les larmes de douleur et de cracher le pourpre au sol pour ne pas s’étouffer. Elle ne peut s’empêcher de lâcher des gémissements douloureux quand elle roule sur le dos pour ouvrir les yeux sur les nuages lourds. Ils vont tomber sur elle, l’étouffer dans leur coton. Elle tousse. Pose ses doigts délicats sur sa lèvre ensanglantée qui pisse. Lentement, elle se relève, sa vision est floue. Elle sent du liquide chaud couler le long de sa joue. Elle est amochée, elle le sait. Assise sur les galets, elle se sent incapable de tenir sur ses jambes. Elle restera là un moment. Le temps que la terre retrouve son axe car là, elle à l’impression d’être dans une turbine. Elle entend ses excuses. Fichu sourire se retrouve à nouveau sur ses lèvres rouges. Elle sait qu’elles ne sont pas sincères. Il pourrait s’excuser de la traîner à Auschwitz que ses paroles seraient peut-être plus sincères. “J’suis désolée”. Même ton employé que l’Allemand. Elle cligne des yeux plusieurs fois, la douleur lui donne envie de gerber. Elle pourrait peut-être vomir sur ses chaussures, mais elle doute qu’il apprécie ce geste. L’homme était si impulsif qu’il serait bon de lui faire croire qu’il a gagné.

Changement de stratégie. Juste le temps de quelques minutes encore, histoire de rentrer en vie et de faire une nuit de plus.

La rage était toujours présente. Un galet se pose. Un autre. Puis encore un. Faut qu’elle se contienne, qu’elle ferme sa gueule. Qu’elle lutte pour ne pas dégainer sa baguette. Elle n'entrait pas dans son jeu de violence. La tour de galets se reforme. Un pour le self-control. L’autre pour l’intelligence. Encore un pour le silence. Si il voulait avoir la satisfaction d’avoir la plus grosse le temps qu’elle trouve une solution, il en serait ainsi. Elle sent sa baguette dans son dos. Il serait si facile de la sortir et de lui lancer un sort. C’est tellement tentant. Vraiment tentant. Mais elle n’avait pas construit sa carrière sur l’offensive. La violence ne résolvait rien. Elle était bien plus intelligente que pour s’abaisser à son niveau. Elle pose un nouveau cailloux, semble plus apaisée : “Beau crochet du droit.”  Elle offre un sourire non dissimulé, comme si elle était impressionnée. Elle l’est un peu au fond mais ça, elle ne l’avouera jamais. Après avoir posé un énième galet, elle lève enfin les yeux vers lui, plisse les yeux pour mieux cerner sa silhouette à contre jour : “L’histoire se répète toujours…” Énigmatique, elle se relève, chancelle légèrement, écarte les bras pour s’équilibrer avant de se trouver à nouveau face à lui. Elle ne sourit plus. Son regard brûle et parle à sa place. “Vous n’avez toujours pas compris qu’il fallait se méfier des Américains.
Re: IRRESPECT
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