La cohue se dirige vers la sortie, Andy suit la foule, elle sait pas trop où elle doit aller mais les mains dans les poches et le visage fermé, elle semble complètement se foutre de la situation. Dehors, c’est un peu le retour de Tchernobyl. Y’a des bâtiments en béton recouvert de végétation. Ca s’rait pas étonnant qu’un T-rex sorte d’un fourré vu le décor apocalyptique. Et puis, si ils étaient sur les vestiges de Jurassic park, ça serait clairement plus amusant que ce que ça en à l’air. Y’a la grande blonde devant. Ca fait chier Andy de se dire ça, mais elle est canon la pétasse ( @Vik Hoffman ). Le genre de meuf à qui tout réussit et qu’elle adore détester. Andy espère être là le jour où elle se cassera un ongle ça risque d’être vachement drôle. Y’a une brune pas loin qui semble carrément perdue, assise par terre. C’est pas le moment de faire la grève de la faim cocotte. Puis, tant pis, c’est pas son problème mais la meuf, elle a l’air vachement triste quand même. ( @Elizabeth Devlin ) Les gens sont vraiment pas solides. Elle tourne la tête, suit la foule comme un mouton. Enragé l’mouton, qu’on se le dise. Elle tord ses doigts dans sa poche, elle est nerveuse. Elle regarde tout le monde, s’attarde sur les visages qu’elle trouve les plus intéressants. Puis y’a Lagerfield ( @David Atkins ) qui surgit. Il va lui coller au cul ou quoi ? Ouais bon, c’était cool d’avoir un mec plutôt marrant mais il avait un truc qui devait pas tourner rond chez lui. Andy savait pas encore dire quoi mais elle n’allait pas baisser sa garde. Elle a toujours fait confiance à ses intuitions, et rarement elle s’était trompée. Il lui demande si elle fume.  “Ouais, mais j’crois qu’on va devoir se passer d’tabac pendant un moment…” La foule s’arrête. Ils sont tous sur une espèce de place. Il reprend : "Je crois qu'on ferait bien de faire des paris sur chaque tête de l'endroit, savoir qui restera en vie en dernier dans cette volière." Elle se tourne vers lui : “Ta pas envie d’te taire ? Sinon j’parie qu’tu va y passer l’premier mec. Ferme-là.” Y’a un silence lourd entre toutes ces têtes. Tout le monde se regarde. Certains chuchotent entre eux. Y’en a même qui chialent. Elle roule des yeux. Le silence est pesant après l’alarme destructrice. Les saphirs polaires d’Andy louche sur chaque visage, tout le monde semble attendre que quelque chose se passe, que quelqu’un surgisse et explique ce qu’il se passe. Elle se hisse sur la pointe des pieds, elle voit pas grand chose et pourtant l’espace au centre est vide. Qui prendra la parole ? Est-ce que certains vont s’empoigner ? Est-ce que l’un deux va s’improviser Gourou et jouer au Messie ? Elle frissonne. Fait pas chaud, le ciel est gris. Septembre s’annonce maussade sur tous les plans.

Suite à cette interaction plus ou moins productives avec l'allemand, la chinoise et la rousse, Eli se dirige vers la sortie du supposé dortoir. Ce n'est pas le seul à faire ce choix, beaucoup suivent et une sorte de mouvement de foule se créer comme si un consensus commun leurs dicté d'aller voir dehors. La lumière extérieure est aveuglante, les sens particulièrement affûtés d'Eli son overwhelmed par un surplus d'information et de stimulation. Dehors il remarque en premier l'odeur du sel dans l'air, les différents oiseaux, le vent clairement maritime et le bruit subtil des vagues lointaines, tous ces éléments indiquent qu'ils sont proches d'une côte, de la mer voir même sur une île. Eli repère le sens du vent, fait une note mentale sur la position du nord en sortant de son baraquement. Il voit l'allemand partir directement dans une direction précise, vaut mieux ne pas le suivre pour le moment. Eli fait donc de même et lâche les deux nanas qui risque de l'handicaper plus qu'autre chose.

Il découvre quatre bâtiments, d'apparence extérieur délabré, la végétation a clairement repris ses droits. D'autre personne, autant perdu qu'eux, sortent des bâtisses similaires à la sienne. Eli ne tarde pas à faire le rapprochement entre la place sur laquelle il se trouve maintenant et les infrastructures qui l'entourent. Il comprend dans quel genre d'endroit il est : une base militaire désinfectée. Les dortoirs dans lesquels ils se sont réveillés sont donc des baraquements et l'extérieur est une ancienne place d'arme, le mat rouillé centrale en est une preuve. Il suppose donc la possibilité d’autres bâtiments avec d’autre fonction, un tour de la zone sera nécessaire.

Il examine les regards des gens, encore une fois la confusion, la peur, la fatigue et le doute se lit sur les visages. Il remarque quelques personnes plus intéressantes, il cherche avant tout à se faire une idée sur qui vaut le coup d'être approché pour créer de possible relation avantageuse à l'avenir. S'ils sont coincés là longtemps, le relationnel sera très important. Il voit de l'autre côté de la place un jeune blond qui semble très calme, il n'est absolument pas stressé par ce qui se passe autour de lui. Bien qu'Eli apprécie les relations avec n'importe quel genre, il affectionne tout particulièrement être le dominant, il les aime donc jeune, avec un look sûr d'eux mais plein de traumatisme. Il continue son tour d'horizon, aperçoit et suis du regard une belle brune, elle aussi a un regard très sérieux. Le genre de personne qui ne faut pas faire chier. Elle est suivie de près par un homme, d'extérieur un peu plus futé que la normale, il a sûrement pour objectif de pécho tout ce qui bouge. Eli ne s'attarde pas trop sur ces deux-là, il note juste de quel baraquement ils sont sortis puis continue sa reconnaissance des lieux. Il a besoin de toute son attention sur la foule globale, mais garde en tête la brune comme potentielle affinités. Il essaie de repérer, noter et comparer le maximum des comportements qu'il voit tout en associant un visage sur chacun. Il pourra classer les gens par ordre d'intéressement plus tard. Jusque-là il note une majorité féminine, avec un âge moyen dans les alentours des 30 ans.

Puis le jeu de patience commence. Soit quelqu'un va venir leur expliquer ce qui se passe soit un idiot va essayer de prendre la parole pour tenter de devenir le gourou du peuple. Cette personne sera à éviter. Ni une ni deux, quelqu'un s'approche du centre et prend la parole. Eli le reconnait, c'est le regard futé qui suivait la brune, apparemment pas si futé que ça... "Un discourt ridicule, ça n'avancera personne" marmonne Eli en roulant des yeux après avoir entendu les belles paroles du brun bouclé. Eli hésite un instant à prendre la parole pour le rembarrer un bon coup, mais choisis de ravaler sa langue et une fois de plus observer.

Eli est surpris par le doux ricanement de la chinoise, il l'avait presque oublié. Clairement discrète, elle avait échappé son observation.  
Pas sûr de ce qu'elle vient de babiller, Eli dirige toute son intention vers elle. Ce n'est pas comme si l'autre clown allait dire ou faire quoique ce soit d’intérêt.  
Elle sort une baguette, mais semble étonné de sa présence, elle n'avait vraiment pas encore remarqué que tout le monde avait une baguette avec ses affaires ?
"Nous avons tous une baguette similaire à celle que tu tiens, je n'ai pas encore osé l'utiliser. Je me présente, Eli" se présente-il en inclinant légèrement le buste en guise de poignée de main. Il fait le choix de dire son nom, ils viennent tous les deux du même baraquement donc autant faire connaissance correctement.

Il la regarde s’étirer gracieusement, elle fait preuve d'une très grande féminité dans ses mouvements, c'est le genre d'attribut qu’apprécie Eli.
"Vous croyez que la brute est partie où ?"
Elle fait surement référence à l’allemand, elle aussi observe attentivement ce qui l'entoure. C'est vrai que c'est bizarre comme comportement, vers où pouvait-il bien se diriger. S'il connait les lieux, Eli aurait surement dû le suivre pour en savoir plus.
"Il est parti d'un air sûr, soit il savait où il allait, soit il cherchait quelque chose de précis. Avez-vous eu le temps de discuter avec lui ?" Il connait la réponse à cette question, mais lui demande en guise de vérification. Eli ne sait pas à qui il peut faire confiance.