Eli décide d'aller se balader un peu, histoire de s'aérer l'esprit. Habillé de son ensemble chemise chino qui met la majorité de ses atouts en valeur, juste au cas où il croiserait l'allemand. L'air marin le plonge dans de vieux souvenirs, enterré il y a si longtemps. Un été passé sur les plages françaises avec sa famille, il était tellement heureux à l'époque. C'était l'été avant... avant cette fin d'année-là. Il n'est pas venu là pour penser à ça, le passé peut rester à sa place, il doit se concentrer sur les gens qu'il vient de voir. Eli passe en revue les visages croisés sur la place d'arme, il fait diverses notes mentales sur qui semble intéressant, quels liens il devra tisser dans l'avenir. Le fil de pensée d'Eli est coupé par le point de vue sur lequel il vient de tomber. Il est arrivé au bout de l'île, sur le bord d'une falaise. La vue est magnifique, littéralement à couper le souffle. C'est le genre d'endroit parfait pour venir réfléchir, ou pour venir se débarrasser de quelqu'un, une chute accidentelle est si vite arrivée.  

Eli est perdu dans la beauté du paysage qui s'étend devant lui, jusqu'au moment où son œil est attiré par des reflets de lumière. Il concentre donc toute son attention dans cette direction, au loin une jeune femme en robe de soirée qui scintillent subtilement grâce aux quelques rayons de soleil qu'elle reçoit. Ok, c'est très beau et satisfaisant aux yeux d'Eli, mais il ne peut pas s'empêcher de se dire à quel point c'est absurde de porter des robes comme ça dans le cadre dans lequel ils sont. Ça limite les mouvements et c'est comme si elle portait un énorme panneau lumineux au-dessus de la tête pour indiquer sa présence. C'est clairement un "survie faux-pas".  
Il contemple encore un court instant le charme splendide de la scène qui se tient devant lui. Cette jeune femme, très belle, perdu dans l'immensité du décor qui lui fait face. Eli a toujours aimé ce genre de vue, il admire les gens capables de se perdre dans leur réflexion et ce qui se tient devant eux. Il décide finalement de s'approcher, essayer d'avoir un premier contact avec une personne.

Pour ne pas effrayer la belle en la prenant par surprise, Eli annonce sa présence par :"la vue est vraiment magnifique, n'est-ce pas ?". Sans vraiment attendre de réponse, il voit qu'elle tient une baguette dans ses mains et enchaîne donc avec un :"As-tu déjà utilisé ta baguette ? J'hésitais à le faire jusque-là, on ne sait pas comment elles vont réagir puisque ce ne sont pas nos baguettes". Il choisit l'anglais, pour plus de chance d'être compris, mais force volontairement l'accent français.

Elle sursaute, prise au dépourvu, ouvre les yeux sur cet inconnu. L'homme est de taille normal, plutôt bel homme. Pour elle qui n'a pas eu de réel conversation avec les habitants de cette étrange île, cette désinvolte prise de contact lui semble absurde. Elle est prise au dépourvu, et elle n'aime pas ça. Le français ne semble pas vraiment timide. Après un court laps de temps, elle se ressaisit et esquisse un sourire enchanté, réservé aux clients habituellement.

« Voue magnifique, assourrrément. Je n'ai pas vrrrrraiment voulou la tester... J'avoue qu'ellé me fait un peu peurrrrr ! » Elle rit d'un rire aiguë et syllabique. « Mais si tou veux, allons-y, lançons nous ! »

Elle s'éloigne du bord en remuant les hanches, grandes enjambées dans les herbes hautes, talons claquant au rythme du vent dans ses vêtements. L'anglais devient français pour quelques syllabes : « Enechanté, jé souis Valentina.» Baguette tendue face à elle, réflexion sur le sort à faire, cette situation incongrue, sur cette île inconnue, avec ce français incongru lui rappelle l'école. Elle repert une petite branche à trois mètre, lève le morceau de bois informe qui semble être sa nouvelle baguette et dit d'une voix forte : « Acccccio ramoscello ! »

EDIT Dé:

Le bois s'envole et vient se poser dans la main de l'italienne. Elle sourit de contentement tandis qu'une de ses mèches de cheveux s'enroule en boucles anglaises.

Malgré ses précautions, Eli semble avoir surpris l'italienne. Il contemple sa façon de l'observer, de le juger et de réfléchir si Eli mérite ou non son attention. Son sourire plus alléchant montre son choix, elle accepte la prise de contact avec lui, et cela le ravi.

Il l'écoute attentivement répondre à sa question, son accent italien prononcé ne rend pas la chose facile. Certains trouverez l'accent sexy ou je ne sais quoi, pour Eli c'est plus une source de rire. Pour lui l'accent Italien est tout simplement drôle, il ne retient pas son léger sourire nié et laisse passer un petit rire. Il examine ensuite la manière dont elle s'éloigne du bord de la falaise, malgré une robe aux abords très contraignant, elle s'avère capable de mouvement de grande grâce et précision. Elle se présente en français, Valentina. Eli répond, aussi en français :" Et moi, c'est Eli, ravie de vous rencontrer Valentina." Suivis d'une légère révérence.
Il la regarde lever sa baguette et lancer un simple sort d'attraction, une brindille proche d'elle s'élève et s'avance jusqu'à sa main.

Eli remarque seulement maintenant une légère odeur ambiante, du moins une odeur perceptible seulement quand l'italienne agite le bout de bois qui lui sert de baguette. Sur le coup il ne parvient pas à l'identifier, il se concentre donc juste sur ça, l'odeur est celle du shampoing. Intéressant, il n'a pas senti ce genre d'odeur depuis qu'il est arrivé sur l'île, d'où peut-elle provenir ?Un autre élément attire les sens aiguisés d'Eli, l'une des mèches de cheveux de Valentina se boucle toute seule, juste après que le sort ai été exécuté. Les deux serait-il lié ? Tant de questions sans réponses. Il faut qu'il essaye pour voir si un schéma similaires se reproduit. Il pointe la baguette vers l'italienne et lance un sort visant à lisser la mèche récemment bouclé.

Spoiler:

Le sort réussi, la mèche se lisse. Dès le sort terminé Eli sent quelque chose de différent. Ou plutôt, il ne sent plus quelque chose, la baguette qu'il tient dans la main. Il la regarde, la baguette est toujours là dans sa main mais il ne la sent plus. Il ne ressent plus le vent sur sa peau, il semble avoir tout bonnement perdu la capacité du touché.
Il regarde Valentina d'un air complètement perdu :
"Je crois que nos baguettes ont un problème" annonce-t-il tout en essayant de montrer sa baguette à l'italienne, elle n'était plus dans sa main et il ne s'en était même pas rendu compte. Suite à ça il s'écroule au sol.

Il baragouine une phrase dans un français que Valentina ne comprend pas. Connaissances primaires. Peu importe, elle se sent comme dans un rêve, autant continuer à rêver. La douche glacée lui a peut-être donné la fièvre et elle délire ? Que fait-il à ses CHEVEUX ? MAIS QUOI ? OU ? POURQUOI TU TOUCHES A MES CHEVEUX SAC A MERDE !? Valentina se tient la tête, horrifiée, essayant de comprendre tant bien que mal ce qui se passe. Ces baguettes ont un sacrés problème en effet. « I miei bellissimi capelli, una permanente?! Non è possibile! Isola di merda, sua madre puttana, sciacalli! » Cris chuchotés, elle ne sait plus vraiment ce qu'elle fait, où elle est. Un court instant, elle perd la tête. Une île inconnue, des gens inconnus, une douche glacée, des vêtements impossibles... Ok, ça lui va. MAIS TOUCHER A MES CHEVEUX !

Une demi-minute passée, elle reprend ses esprits. Souffle, les mains appuyées sur ses genoux, le regard perdu. Elle en a oublié la présence du français...


Le rêve est fini, le cauchemar de la situation revient.

Eli s'écroule au sol, incapable de contrôler quoi que ce soit. Il pose les mains au sol, essais désespérément de ressentir la sensation si paisible des brins d'herbe croisant ses doigts, mais il ne ressent rien. Il pleure, il a l'habitude de lâcher une larme ici et là, mais généralement c'est lui qui contrôle et connait la cause. La surprise de cette incapacité l'a tellement pris à défaut que malgré tous ses efforts il ne peut rien y faire. Si comme il le pense, cette baguette et la cause de cet effet il devra vraiment s'entraîner pour ne plus reproduire la perte de ses moyens. Il prend même le temps de se dire qu'il pourrait utiliser cette faille à son avantage avec un peu de practice.

L'italienne hurle, bien trop fort pour les oreilles maintenant sensibles d'Eli. Une fois calme, elle se rapproche de lui, son ton de voix est rassurant presque maternel. Eli est touché par son action, elle ne le connait pas, mais fait tout de même preuve d'empathie. "Rien de bien grave, j'ai l'habitude" lâche-t-il doucement tout en essayant difficilement de se relever. Une fois debout il regarde Valentina droit dans les yeux avec un petit sourire. Eli a repris le contrôle, les larmes ne coule plus, mais le goût amère de son PTSD reste coincé dans sa gorge. Eli souffle fort, se secoue un peu et reprend sa réflexion. "Je pense que nos baguettes ont des effets secondaires déclenché à chaque sort. Je sais que ça semble étrange, mais la tienne semble affecter tes cheveux et la mienne..." Eli fait une pause. Doit-il vraiment baisser sa garde avec elle. Il ne la connait pas, c'est possible qu'il se soit trompé sur ses intentions pacifistes et amicales. Non, Eli se trompe rarement sur les gens. De nouveau sûr de lui il ajoute :" La mienne paralyse l'un de mes sens et comme tu as pu le voir, j'ai une relation très particulière avec eux". Si la baguette d'Eli est liée à cet élément si personnel, serait-il possible que les baguettes aient été choisis en fonction du passer du possesseur ? Non, c'est absurde, celle de l'italienne affecte juste ses cheveux, Eli a du mal à croire qu'il puisse y avoir un quelconque traumatisme lié à quelque chose d'aussi futile que l'apparence ou les cheveux.

Eli décide de ne pas s'étendre sur le sujet, il faut qu'il lui pose des questions importantes qui lui permettront de confirmer ou réfuté ses théories. "Je présume que tu ne sais pas non plus pourquoi tu es là, dans quelles conditions tu es arrivé ni même où nous sommes actuellement. As-tu croisé des gens familiers ?" Il ne faut pas qu'Eli tarde trop avec elle, malgré sa compagnie agréable, Eli doit finir son tour de l'île avant que la nuit tombe. Il ne sait pas encore les menaces que la nuit pourrait apporter. Peut-être pourrait-il lui proposer un futur rendez-vous pour tester les limites de leurs baguettes ? Il faudra le faire avant qu'il n'ait besoin de les utiliser en urgence pour ne plus être surpris par ces effets si perturbant.